La Crète, Ile magique (2)...

          Le lendemain matin, le mardi 9 septembre, nous allons  visiter l'Ile de Santorin...Cette petite merveille  qui fait partie des Cyclades Grecques, est un ancien volcan qui est entré en eruption de manière catasclysmique, plusieurs fois au cours des siècles. L'ile qui en émergea, est consitutuée de lave qui forme une immense et gigantesque  falaise, en forme de croissant, au centre duquel se situe la caldéra, qui délimite le pourtour du volcan..Vue du ciel, cette île ressemble à un crocodile endormi..et c'est vrai...Elle accessible soit par un gros ferry, assez lent, qui met 4 heures pour s'y rendre, avec un déjeûner à bord, soit par un catamaran rapide, en 2 heures..c'est bien évidemment cette solution que nous avons choisie..Donc, de bonne heure, vers 7h15 , nous sommes devant l'hôtel, attendant le bus qui doit nous amener au port de Rethymnon, d'où partent les bateaux vers Santorin (pour notre coin, car il en part aussi du port d'Héraklion)..nous arrivons sur le port avec un très beau soleil qui commence à chauffer, et la mer bleu marine s'étend à perte de vue, derrière le gros bateau qui ouvre ses entrailles pour qu'on puisse y monter..c'est le rush !! jamais vu ça...Il faut jouer des coudes et se tenir par la main, si on ne veut pas se perdre dans la foule, et comme tout le monde veut monter sur le pont, ça se bouscule..faut faire aussi très gaffe où on met les pieds, car entre les anneaux métalliques, les cordages qui serpentent sur la passerelle, et les gens qui poussent..bon, faut rester grouppirr tous les deux, pasque c'est moi qui ai les tickets ! on arrive enfin à se faire catapulter à l'intérieur, et là, grimpette par les petits escaliers  métalliques très raides, jusqu'en haut...bon, c'est très étroit, et de toutes manières, on ne nous laisse pas y rester très longtemps, faut rentrer à l'intérieur, question de sécurité..on verra plus tard pour ressortir...on découvre l'immense salle avec des sièges confortables, écrans de télé, (je devrais dire de cinéma) et distributeurs de boissons, gâteaux etc...au début, on s'était mis sur le côté, dans une espèce de petite salle longue qui avait des places près des vitres..mais on était un peu loin des bords et on ne voyait pas grand chose..les vitres étaient sales..donc, on monte à l'étage au-dessus de la salle centrale..on domine tout le monde !! Les écrans de cinéma s'allument, et les consignes de sécurité sont énoncées ainsi que les images qui vont avec..en 5 langues..d'abord en anglais, puis en allemand, puis en italien, puis en russe, et enfin en français..on est toujours bons derniers partout !! 5 fois la même démo...


    En avant ...on en a pour deux heures...on nous diffuse une musique assez forte, et les écrans montrent un documentaire, sur l'Ile de Santorin, commenté lui aussi successivement dans les mêmes langues .anglais, allemand, italien, russe..et  français  ! évidement, il faut se taper 5 fois le même docu pour l'avoir en français ! Autant dire que le temps de la traversée, on entend parler dans toutes les langues dans les hauts parleurs..

         Avec le roulis et les secousses, ça endort...je suis un peu tirée de ma torpeur par le bruit des sirènes d'alarme qui sont diffusées 5 fois successivement (grrr!!) dans chacune des versions linguistiques des consignes de sécurité..avant qu'on nous montre comment mettre les gilets de sauvetage, et surtout où ils se trouvent. Afin de me dégourdir les jambes, je voudrais bien aller me promener un peu moi..mais comme mon époux est parti faire des photos depuis les coursives extérieures, dans le vent, (ça souffle), il faut que je garde son siège avec ses affaires, parce que les places où nous sommes sont très convoitées..on est à l'écart du gros de la troupe, eux en bas, nous en haut..J'attends donc qu'il revienne boire un coup pour sauter sur l'occase d'aller me promener aussi..houlàlà, la descente de l'escalier est périlleuse, faut s'accrocher à la rampe, parce qu'à ce moment là (je l'ai bien choisi hein !) ca secoue vachement !
j'arrive en bas tant bien que mal, et me dirige vers une issue donnant vers le bastinguage..la vue est magnifique ! la mer tellement bleue qu'on dirait une pierre précieuse aux couleurs profondes, bleu nuit, avec des vagues qui s'ouvrent de chaque côté du bateau, bordées d'écume blanche... je reste un petit moment en bas, et décide de remonter jusqu'à notre perchoir..en attendant d'arriver à destination..parce que là, ça va être coton...à la sortie, il faut qu'on trouve le bon bus, avec notre guide francophone, et qu'on ne se gourre pas ! Le moment arrive où il faut évacuer, doucement, sans précipitation, et on débarque sur le port de Fira.. Là, le spectacle est grandiose..la falaise, mauve, sillonnée de petites routes escarpées sur lesquelles on voit les pare-brises des véhicules qui font des éclairs lumineux dans le soleil, petits points tout haut perchés...On va monter la-haut nous aussi..wouha.!..d'autant qu'on a trouvé notre bus assez facilement (que des français dedans normalement, mais quelques égarés, allemands et hollandais sont montés ! hi hi..(va falloir redescendre messieurs-dames, les passagers prévus arrivent et demandent leurs places...et il en manque aussi des nôtres qui se sont fourvoyés dans d'autres bus..ceux-là on ne les récuperera qu'au retour, et encore j'suis pas sûre..)

        Bref, nous voici en route, la guide qui parle bien français mais avec très fort accent anglais, nous raconte quelques anecdotes sur l'histoire de Santorin et comment elle est née d'un volcan coupé en deux (pas elle, hein, l'île..gniarkk)., dont une partie gît au fond de la mer...Ce qui frappe tout d'abord, c'est la couleur de la roche..rouge, ou noire selon les endroits..on exploite ici la pierre ponce....nous commençons la visite par un très joli village, Pyrgos, le point le plus élevé, au centre de l'ile, aux maisons toutes blanches rutilantes sous le soleil avec leurs toits en forme de coupole ou de demi-tonneau, et leurs volets bleus, et surtout, les grappes de bougainvilliers rouges ou mauves qui s'accrochent partout, murs, balcons, etc..et les chapelles, églises, très nombreuses..elles sont absolument magnifiques..quelles merveilles..juchées tout en haut du village, on y grimpe par des ruelles escarpées et étroites, où circulent les ânes chargés de monter les touristes fatigués..et encore là, il est tôt..l'après-midi, c'est autre chose !.. Inutile de vous préciser que nous bombardons allègrement avec nos deux appareils photos et le camescope..ça mitraille sec ! Dans la montagne, (falaise) on voit des maisons troglodytes, qui sont habitées..La guide nous dit avoir vécu dans l'une de ces habitations, au demeurant fort confortables et contrairement à ce qu'on croit, très lumineuses...Après s'être donné rendez-vous sur une place en contrebas, où le bus est stationné, nous musardons un peu..et hop, c'est l'heure de retourner au bus, pour aller à Oia ...le village si situe tout à la pointe nord de l'ile, dans sa partie la plus étroite, et les maisons blanches sont perchées tout en haut...en route !...nous allons encore monter par les routes en lacets ,et voir des panoramas grandioses !! de quoi s'en mettre plein les yeux..on ne sait plus où donner du déclencheur ! c'est tellement magnifique... de la vigne partout près des maisons, curieusement plantée, il n'y a pas de piquets ni fil de fer....arrivés à Oia, sur une place, nous débarquons du bus pour l'ascension jusqu'en haut du vieux village, qui nous offre ses ruelles sinueuses, tout en grimpette...Il commence à faire chaud, soif, (on a ce qu'il faut..) mais surtout faim !! Comme la partie "encadrée et commentée" par notre guide est terminée, nous laissons le reste du groupe s'égayer où bon lui semble et avisons un restau qui a l'air vraiment sympa dans une petite ruelle en côte, au nom de "Thomas grill"..un des serveurs parle un français comme il le ferait chez nous, même en argo, et il est super sympa..nous allons être servis comme des coqs en pâte, en terrasse ombragée, et déguster des plats grecs fameux...nous nous sommes vraiment régalés, parce que tout était fait maison, bien présenté, et on a pas attendu longtemps entre les plats..A notre arrivée, il y avait peu de monde, lorsque nous sommes repartis pour visiter la ville tranquillement, tous les deux à notre rythme (c'est à dire arrêts fréquents pour photos..hi hi..) la terrasse était pleine et des gens attendaient d'avoir une place...

       L'heure du rendez-vous au bus ayant sonné, nous retournons vers  Fira..la capitale de l'ile.. la ville perchée, accrochée à la falaise, au bord du goufre du volcan, (la caldéra), à plus de 300 m de hauteur...La place principale, longe la falaise..C'est un endroit magnifique ! Nous descendons du car, en bas d'une côte poussiereuse, en plein cagnat...Notre guide nous explique que l'on doit absolument revenir au bus à l'heure donnée précisément, afin de ne pas rater le bateau du retour, et que si on le rate, il ne reste que les taxis pour redescendre, et c'est très cher dans les 50 € ! En avant la grimpette..encore.. maintenant, il fait environ 35° à l'ombre..les touristes tirent la langue dans les rues en pente, et m'étant assise à l'ombre près d'un bâtiment pour souffler un peu, (je ne verrai qu'après que c'est un centre médical) on y amène une anglaise qui a fait un malaise cardiaque..son mari est avec elle..ils attendent l'ambulance...bon, c'est joyeux tout ça !

          Trêve de plaisanterie, le choix s'offre à nous..soit on monte les 600 marches pour arriver en haut de la ville, soit on prend un âne, soit on prend le téléphérique..je crois qu'on aura pas le temps de faire ni l'une ni l'autre des 3 solutions..donc, soyons raisonnables (ça m'arrange bien !! j'ai les mollets blindés, et les cuisses en plomb depuis ce matin, on arrête pas..) et restons là où on est ..mon époux beaucoup plus courageux que moi, monte encore une fois dans les ruelles escarpées jusqu'en haut où se trouve la superbe église..pour faire des photos.....Nous redescendons vers le bus, histoire de ne pas le rater, de se mettre un peu au frais, car la clim est la bienvenue ! et surtout boire de l'eau fraîche restée exprès dans la bouteille glissée dans un étui isotherme...Notre guide a disparu ! elle nous a plantés là, sans un adieu, on l'attend en vain..(démer***vous) elle a dû finir la journée avec ses amis sur l'île..je trouve ça quand même un peu fort..on a bien vu au restau, (celui où on a mangé) qu'elle y arrivait aussi avec des amis, et un super beau mec..d'ailleurs, elle avait envoyé tout le monde dans d'autres restaus..hi hi.(.maligne hein..) sans doute qu'elle se foutait des pourboires..ah, l'amour hein...
Le plus beau reste encore à voir..redescendre par la route dans la montagne, jusqu'au port, en ayant le soleil de l'autre côté, encore plus beau qu'à l'aller pour les photos...impressionnantes les routes en lacet, deux véhicules se croisent à peine, et très doucement.. je suis toujours admirative des chauffeurs de bus, ce sont des as ! Nous reprenons notre monstre de catamaran, et à nouveau c'est la cohue pour arriver à y monter...des dizaines de bus déversent leurs passagers..bon, le retour semblera plus long que l'aller, et en plus je suis cernée par des femmes russes  (ouais, encore !) qui veulent me piquer ma place sur un banc ! nan mais, poursuivie jusque là !! mouarf !, pas un endroit où ils ne sont pas ceux-là..! On entend du russe partout où il y a du soleil et la mer... Y en a une, qui s'est permis de poser sa glace en pot dégoulinante pratiquement sur mon sac, et qui me regarde avec aplomb, d'un air de dire "dégage la place"! ben voyons, raté !. Heureusement, je suis sauvée par un couple de belges fort sympas, qui commencent à discuter avec moi, et la dame se pose près de moi sur un pouf en cuir.. son mari aussi, pose une fesse sur le petit bout de place qui reste près de moi...du coup, elles se barrent les poupées gigognes..Allez, on va rentrer à l'hôtel, une douche et un bon dîner...
            Je vous laisse regarder les photos.. si vous voulez les voir en musique, clic sur le lecteur...
merci de vos visites et de vos commentaires..@ bientôt