• Le lendemain matin, dimanche 15 avril 2012, nous quittons l'hôtel Rimkok, de Chiang Rai après le petit déjeûner..

       
       

      

       
       
       

    mais au lieu de monter dans notre bus, nous allons prendre un autre moyen de locomotion ! que nous avons déjà emprunté à d'autres moments du circuit...Un tap-tap...taxi collectif qui est un pick-up couvert, dont la remorque rallongée est aménagée avec banquettes latérales...

    cela porte bien son nom ! Un vrai tape-cul ! malgré les rembourrages des banquettes en moleskine, qui ont vécu des jours meilleurs !ouch

    Sur la route, on roule à gauche en Thaïlande, je ne sais pas si je vous l'avais dit..

    Notre bus transporte nos bagages..nous le retrouverons plus tard, en fin de matinée..pour nous, c'est la direction de villages habités par des populations des ethnies montagnardes minoritaires les Padaung ou Padong...une branche des Karen.. et d'autres..Il existe 38 ethnies minoritaires dispersées en Thaïlande

    Les Padaung, ou Padong aussi connus sous le nom de Kayan, sont un sous-groupe (environ 7 000 personnes) du peuple Karenni (Karens rouges) qui est une minorité ethnique tibéto-birmane du Myanmar (Birmanie). En 1990, à cause du conflit avec le régime militaire birman, beaucoup de Kayan sont partis pour la Thaïlande voisine. Ils y vivent près de la frontière nord, avec un statut légal incertain, dans des villages qui en font des attractions touristiques à cause de leurs modifications corporelles particulières.

    Celles-ci consistent en une sorte de collier-spirale en laiton  de 20 à 25 anneaux, enroulé autour du cou des femmes, ce qui a amené les observateurs à leur donner le nom de « femmes girafes » ou « tribu des longs-cous ».

    Il existe aussi des "femmes girafes" en Afrique du Sud, dans le peuple des Ndébélés (voir la rubrique Afrique du sud de mon blog) Leurs parures peuvent peser plus de 10 kilos lorsqu'on compte les cercles qu'elles ont aussi aux jambes.

    L'accès à ces villages est assez difficile, du fait qu'ils se trouvent dans les collines, surplombant la rivière, et au bout de chemins tortueux..C'est la raison pour laquelle notre bus n'y accède pas..

    Pour entrer dans ces villages, c'est pas du tout plat ! Il faut d'abord traverser des champs au terrain bosselé, puis passer des ponts "de singe" enjambant des bras de ruisseaux, lesquels ponts sont juste des rondins posés sur des traverses de bois suspendues, avec un câble métallique tendu en guise de main courante...Y a intérêt à bien se tenir et regarder où on met les pieds !arf

       
       

    Nous entrons dans les villages où sont regroupées les maisons des différentes ethnies, et sommes accueillis par les Padaung ou Padong..Cette ethnie est traditionnellement occupée aux cultures des champs, rizières, et tissages pour les femmes..

       
       

    C’est à l’âge de 5 ans que le premier collier de cinq anneaux est fixé au cou des petites filles lors d’une cérémonie rituelle. Chaque année, il sera ensuite rajouté un anneau jusqu’à l’age adulte. Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer cette tradition originale.

    Un ancien rite Padong raconte qu’il y a longtemps, des esprits en colère contre les hommes auraient envoyé des tigres afin de dévorer les femmes. De peur que ces dernières ne soient tuées, les ancêtres leur auraient alors ordonné de porter des colliers pour ne pas être égorgées par les fauves.

     

    Contrairement à une opinion régulièrement répandue, ce collier n’étire pas le cou et doit sa longueur à un effet d’optique. Il est assez extensible en largeur..Il peut être retiré sans que la femme ne souffre car l’atrophie musculaire reste très faible.


        
    Enfin, le vêtement des femmes est constitué d’une chemise sans manche au col en  « V » le plus souvent de couleur blanche et d’une jupe courte de couleur noire ou bleue. De lourds bracelets d’argents sont souvent portés aux bras et des cercles en laiton aux genoux.

    entre les maisons de bambou aux toits de palme, le soleil tape déjà très fort..les animaux de basse-cour se promènent en liberté..Les porcs sont noirs

     

    Nous déambulons dans les étals du petit marché folklorique où les femmes tiennent des stands...

    et nous voyons aussi un peu plus loin une communauté Akha

     

    Les Akhas sont un peuple originaire de Mongolie. Ils résident aujourd’hui dans les montagnes de Chine où le gouvernement les a assimilés aux Hani. En thaïlande ils sont inclus dans les tribus des collines, et au Laos, où ils sont appelés Lao sung

       
       

     Les Akhas à guêtres brodées (ou Kaws), sont d'origine tibéto-birmane. Ils vivent dans les collines en Thaïlande du nord, dans environ 258 villages, où ils habitent dans des huttes sur pilotis et représentent  environ 7 % de la population tribale de la Thaïlande.

    Plus loin, ce sont des Yaho..

    Un siècle avant la fondation de Chiang Mai (13e siècle), les Yao étaient dispersés dans le Guangdong, le Guangxi et l’actuel Yunnan, provinces où ils se trouvent toujours, ainsi qu’au Nord du Vietnam. Les Yao entrèrent en Thaïlande au début du 20e siècle à partir du Laos et s’installèrent dans les provinces de Nan et Phayao. Ils furent rejoints après la Seconde Guerre mondiale par d’autres groupes qui s’implantèrent à Chiang Rai et dans le Nord de la Thaïlande.

    Nous achetons quelques bricoles pour nos petites filles, notamment des poupées...


    et il y a aussi des Lahu qui, comme les Padong, tissent des étoffes de couleurs vives

    Installés originellement dans le Yunnan au Sud de la Chine, puis en Birmanie les premiers Lahu Shehleh entrent en Thaïlande en 1875 et s’implantent dans les régions de Chiang Mai et de Chiang Rai, suivis par les Lahu Na vers 1920 et les Lahu Shi dans la deuxième moitié du 20e siècle. En Thaïlande  on les trouve à Chiang Rai, Chiang Mai, Mae Hong Son, Tak, Kamphaeng  Phet,  ainsi qu'en Birmanie, et Chine du sud.


    En traversant un des villages, nous passons devant des "maisons" Padong dont les villageois sont entrain de refaire les toits de palme..tout le monde participe, hommes et femmes..

    Par contre, les hommes de toutes les ethnies qu'on a pu voir, à cet endroit, sont habillés à l'occidentale..chemisette et pantalon..sans doute, qu'ils ne sont pas en "représentation" comme les femmes..

       

    Nous avions emmené plein de crayons, feutres, etc..pour les enfants...mais apparemment, ce n'est pas ce qu'ils veulent ! Ils réclament de l'argent, ou des sucreries...Nous sommes un peu déçus par le comportement des enfants et de leurs parents, qui sont maintenant pervertis par le tourisme.. En plus, comme ce sont les vacances scolaires, ils ne sont pas du tout intéressés par les stylos, crayons et cahiers...Nous donnons tout au guide qui se chargera de les distribuer à ceux qui en ont vraiment besoin (enfin on l'espère !) ouch

    et nous repartons en prenant un autre chemin moins difficile question terrain accidenté, mais quand même, ça fatigue bien, en plus de la chaleur qui est accablante maintenant..Nous remontons dans les tap-tap...et partons vers la rivière Kok, car il est prévu une balade en piroque à moteur avec la visite facultative d'un village d'une autre ethnie minoritaire, les Karen...qui sont les cousins des Padong

    ..

    Je vous dis pas la chaleur qu'il fait là-dedans !! de quoi se liquéfier !!

    la visite du village Karen ne fut pas possible du fait de je ne sais plus trop quoi....

    Notre guide nous prévient que comme c'est la fête de l'eau, il est possible que nous subissions des arrosages intempestifs même sur les pirogues, donc...n'emmenez pas vos appareils photos ! (super,!) de plus, il nous dit qu'en cas de chute des appareils dans l'eau, il ne veut pas être tenu pour responsable..(charmant ce guide, décidémment il aura été vraiment nul du début à la fin du circuit !)

    Du coup, comme je suis déjà mal à en point avec ma pneumonie qui gagnait en intensité, je renonce à cette balade en pirogue, n'ayant pas envie de me faire tremper, ni de risquer de tomber dans la flotte..Mon mari va la faire mais sans son appareil photo...donc, heureusement qu'un de nos compagnons de voyage a pris le risque de prendre son appareil quand même sur la pirogue..Merci Alexandre, pour tes photos que je mets ici

       
       

     Après cet intermède sur la rivière, nous retrouvons le bus

    Puis nous nous arrêtons dans un village, où se trouve un centre pour l'enfance, et l'aide aux jeunes mères seules avec leur enfant..les dons sont les bienvenus..

       

    Il y a une église catholique dans ce village..

    Nous partons pour le déjeûner..dans un restaurant fort agréable, au bord de la rivière...

    il fait une température agréable dans ce lieu, largement ventilé, et bien abrité du soleil..le repas est correct, et j'arrive à trouver des légumes pas trop épicés..

    Nous reprenons la route...Et voyons toujours les arrosages intempestifs dûs à la fête de l'eau..Un vrai festival ! ça part de tous les côtés, tout le monde s'y met, et les enfants ne donnent pas leur part hi hiyes

    Lors des arrêts sur la route avec le bus, attention à la descente, on est guettés, et...vlan ! une bonne rincée...

    Nous partons en direction du Triangle d'Or..

    endroit réputé, pour sa dangerosité passée, aux confins des pays limitrophes, dont les frontières sont d'accès très réglementés, surtout pour nous les occidentaux ! Mais ce sera dans le prochain article, si vous voulez bien..en attendant, je vous laisse regarder les photos et la petite vidéo..

    @ bientôt 

    Voyages : Thaïlande (14) Chiang Rai - Triangle d'Or (1)

     

     
     
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