Continuons notre découverte du Brésil...

le 14 octobre 2013, après avoir fait les 12 h30 de vol dans les deux avions consécutifs, quitté l'aéroport de Salvador, déjeûné à notre hôtel pour cette étape de notre circuit, le Catussaba,

nous partons avec notre guide et notre petit groupe pour faire un tour de la ville de Salvador, par la zone côtière, et des quartiers populaires du bord de mer..

Mais tout d'abord, évoquons le nom du pays...

Brésil, vient de "pau brasil" en Portugais, qui désigne le nom d'un bois particulier, couleur rouge-braise.

Ce bois y était très abondant lorsque les colons portugais arrivèrent dans le pays au XVIe siècle, et fut l'objet d'un commerce intense vers l'Europe de cet arbre aux vertus tinctoriales (dont la poudre sert pour les teintures) . Le pays se nommait alors Vera Cruz mais fut surnommé le pays du pau-brasil puis devint peu à peu le Brésil, nom qui supplanta l'original. 

 

Salvador de Bahia est la base même de la création du Brésil. En 1500, le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral découvre le Brésil et, pensant avoir découvert une île, le nomme « Ilha de Vera Cruz »

 

En 1501, le jour de la Toussaint, le navigateur-explorateur Amerigo Vespucci, florentin au service du royaume du Portugal, posa le pied sur une presqu’île, plus précisément dans la baie qui, juste suite des choses, s’appellera la «Baie de tous les saints».

C’est aussi à cet endroit que, par la suite, débarquèrent pendant plusieurs décennies des cargaisons entières d’esclaves importés d’Angola et du Nigéria, pendant toute la période de ce détestable commerce qui dura néanmoins plusieurs siècles. Salvador de Bahia est donc non seulement le point de départ de la création du Brésil, mais aussi la genèse de la population afro-américaine qui compose la large majorité de ses habitants, et lui donne une personnalité unique.

Cette ville de l’Etat de Bahia fut la première capitale du Brésil de 1548 à 1763. Le quartier historique de la ville, le Pelourinho, est inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO. (Nous le visiterons demain... Quand j'ai vu, au débouché d'une ruelle escarpée, cette immense côte, avec ses pavés d'époque, tous de taille et de niveaux différents, je me suis dit que je n'arriverai jamais en haut...mais j'ai pris mon temps, et y suis arrivée !! )

Mais revenons à notre visite du jour...les quartiers de bord de mer...

Les gratte-ciels côtoient les maisons colorées, et sur les collines, s'étagent les favelas

 

Les églises sont tellement nombreuses, qu'on ne les compte plus, et qu'on a du mal à retenir leur nom...

Nous arrivons au bord d'un lac, qui fait face à un stade en réfection...

 

 

Ce qu'il faut préciser, c'est que tout le pays est en travaux, en vue de la Coupe du Monde de foot qui doit avoir lieu au Brésil dans quelques mois, ainsi que les jeux Olympiques de 2016... Tous les stades sont en réfection, ou agrandissements, les routes sont barrées pour être refaites, et ce n'est pas du luxe !! d'énormes nids de poules (ou d'éléphants) sont présents partout, ce qui est un vrai cauchemar pour les véhicules et leurs conducteurs..

Nous voici au Dique do Tororo..

C'est un grand lac artificiel situé au centre de Salvador de Bahia, qui a une particularité.. .

 En son centre, on peut voir les statues des déesses Orixás, qui mesurent plus de 3 mètres de haut.

Le Candomble est la religion des 3,5 millions de Noirs amenés en esclavage pendant près de 3 siècles. Il est toujours vivace, omniprésent à Bahia et très proche de ses origines. Les survivants au voyage ont débarqué avec leurs croyances, leurs cérémonies et leurs divinités, les Orixas.

Malgré la répression dont ils ont été victimes au début de la colonisation, les Noirs sont parvenus à conserver rites et traditions à travers une sorte de syncrétisme entre les diverses religions africaines et le catholicisme.

Tout en acceptant les sacrements catholiques, les adeptes croient à la réincarnation de l’individu avec une nouvelle conception de la vie.

Lieu touristique, les abords accueillent des restaurants, un parc, des pédalos, ainsi que des équipements de gymnastique. Une piste cyclable et piétonne fait le tour du lac. C'est un très bel endroit en soirée, avec une fontaine lumineuse qui éclaire les statues.

Nous sommes accompagnés d'un guide botaniste, (en plus du nôtre) qui nous parle des particularités des très grands arbres qui bordent le lac...une essence rare, et très ancienne, dont la forme est assez bizarre,

Certaines plantes aussi sont spéciales..Et les poissons sont revenus dans le lac après qu'il ait été dépollué..La pêche y est autorisée

Nous reprenons le bus, et passons dans divers quartiers,

 

avant d'arriver à l'église-basilique baroque de Bonfim

L'Église Nosso Senhor de Bonfim (« Notre Seigneur de bonne fin ») est une église catholique située sur la Sagrada Colina (« Colline sacrée ») à Salvador de Bahia. Pour le peuple bahianais, l'Église de Bonfim est le centre principal de la foi catholique.

C'est l'une des églises catholiques traditionnelles de la ville, dédiée au Senhor do Bonfim, patron des bahianais et symbole du syncrétisme religieux de Bahia.

Construite dans le style néoclassique avec façade rococo, cette église typique du colonial portugais possède deux clochers latéraux. L'église de Bonfim de Salvador est remarquable de par ses dimensions et la position saillante qu'elle occupe sur la butte.

Elle fut bâtie à partir de 1745, année où les images du Seigneur Jésus de Bonfim et de Notre Dame da Guia, furent rapportées du Portugal par le capitaine Theodózio Rodrigues de Faria, et elle fut terminée en 1772.

 l’Église Nosso Senhor de Bonfim, parfois surnommée "l’église des miraculés" est un lieu incontournable de la ville de Salvador de Bahia.

Quand on arrive devant, on nous distribue contre quelques réals, ces petits rubans porte-bonheur, de couleurs vives qui flottent au vent de la grille de devanture.

La grille de devanture recouverte de milliers de petits rubans aux couleurs chatoyantes (fitas do Bonfim)  interpelle les passants

et une fois à l’intérieur, des prêtres vous proposeront de faire le « Candomblé » pour vous purifier.

Il s’agit d’une religion afro-brésilienne qui mélange le catholicisme aux rites indigènes et aux croyances africaines. Cette pratique fait de l’Église Nosso Senhor de Bonfim la plus traditionnelle de Salvador. En poursuivant la visite intérieure de l’église, ses couleurs attirent le regard

 

De grands panneaux couverts d'azulejos bordent une allée intérieure

et une salle réservée aux ex-voto est celle qui impressionne le plus.

 

La salle des "miracles" est remplie des ex-voto de toutes sortes. Des centaines de photos, des lettres de témoignages, ou de remerciements en tapissent les murs. Les moulages de cire de jambes, pieds, mains, tête, suspendus au plafond, rappellent que tel ou tel affligé a retrouvé l'usage du membre défaillant, ou la guérison miraculeuse, grâce aux prières faites à Dieu ou à la Vierge dans cette église....

Le silence sacré qui règne au sein de l’église offre une atmosphère spirituelle qui apaise les sens.

Chaque année, le lavage de l'escalier de l'église de Bonfim , donne lieu à une grande fête. Celle-ci commence par une procession depuis l'église de Notre-Dame de la Conception de la Plage , patronne de Bahia, jusqu'à Bonfim. Une grande foule accompagne la fête.

 

 Pendant le lavage traditionnel, les portes de l'Église restent fermées - les bahianaises aspergent les marches et le parvis d'eau, et balayent au son des instruments et des cantiques africains.

 

Puis nous partons voir le fort

 Forte de Nossa Senhora de Monte Serrat,

 Précédemment, il existait un ancien fort à l'emplacement de celui-ci...Mais jugé trop peu défensif, fragile, et pas assez grand,

Le gouverneur-général John de Lancaster (1694-1702), fit reconstruire la forteresse primitive avec une maçonnerie de pierre et de chaux, il en confia la réalisation à l'ingénieur florentin Baccio de Filicaia . Puis, à partir de 1702, d'autres architectes se succéderont pour ajouter des fortifications, rampes d'accès avec escaliers, et tunnels. 

  

Les travaux ne sont pas terminés, cependant, en 1742 , sous le gouvernement du vice - roi D. André de Melo et Castro (1735 à 1749).

La structure avait la forme d'un polygone hexagonal irrégulier, avec des parapets à Barbette, des échauguettes circulaires couvertes par des dômes.  A l' origine l'accès se faisait par un pont - levis entre la rampe et le talus, et le Corps de la Garde était au rez -de- chaussée, deux casernes en flanquaient l'entrée.  

Dans le remblai, il y avait la porte d'accès latéral. A l'intérieur, un bâtiment de deux étages, les dépendances de services de logement de la Troupe, et la citerne .

 

Le Fort de Montserrat, autrefois connu sous le nom de Château Saint Philippe (Castelo de São Felipe), en hommage au roi d’Espagne est considéré comme étant le modèle le plus ancien du système de défense de la ville, arrivé jusqu’à nous sans grandes modifications; peut-être même le plus ancien du Brésil. Sa position privilégiée et son extrême harmonie avec la morphologie du terrain en font un élément spécial de la ville

Le fort a subi des réparations en 1883 et à l'époque de la Première Guerre mondiale en 1915 , et des travaux de restauration en 1926 , réalisés à la demande du gouverneur de l'Etat de Bahia, Francisco Marques de Gois Calmon  (1924-1928 ), lui permettant de conserver ses caractéristiques uniques.

Le site historique de Monte Serrat / Boa Viagem (église et fort) est classé par l' historique nationale et patrimoine artistique depuis 1957.

Le Fort est toujours gardé et actif

 Administré par la 6ème région militaire de l'armée brésilienne et restauré à partir de 1993 il abrite le musée de l' Armurerie, exposant au public plusieurs armes à feu, y compris les grosses pièces d'artillerie,

 

dans le cadre du projet de revitalisation des Forts historiques de Salvador, du ministère de la Culture et du Tourisme , en partenariat avec l'armée.

On découvre une belle plage, depuis la colline où est situé le fort, 

 

Malheureusement, le temps est maussade et orageux depuis le début de l'après-midi...Nous reprenons le bus pour rentrer dîner à l'hôtel

 

et enfin....nous mettre au lit, car nous sommes HS de fatigue...Pas besoin de nous bercer !!  Nous avons à peine entendu la pluie tomber et tambouriner sur le toit ...

 

Demain sera un autre jour, nous irons visiter d'autres quartiers de Salvador de Bahia, dont le Pelourinho, et une surprise nous attend le soir...mais chut !! ce sera dans le prochain article si vous voulez bien, je vous laisse regarder les photos, ..@ bientôt,