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Menton (1)
Le samedi 17 juillet 2010, nous partons en même temps que le flot, que dis-je, le torrent de bagnoles qui descendent vers le sud...(j'avais pas fait attention à la date, en réservant notre séjour, ni vu que le 14 juillet tombait en pleine semaine, et que beaucoup de gens allaient différer leur départ au samedi suivant, donc le 17) Je ne pensais pas qu'en plein milieu de mois, il y aurait autant de monde pour partir en vacances..erreur !! Mais maintenant, chaque fin de semaine en période estivale est chargée..Nous avions déjà eu ce problème au début du mois, alors que nous étions attendus chez des amis proches de la Loire..le vendredi 2 juillet étant aussi un jour de grand départ..mais là nous avions beaucoup moins de kilomètres à faire..
Nous voici donc partis de chez nous à 6h15 du matin, samedi 17 juillet, en direction du sud de la France..Grâce au parcours fait avec le GPS, nous évitons les grands axes autoroutiers pour sortir de la capitale, et prenons un itinéraire plus cool, à partir de chez nous, en passant par la Francilienne et l'A5, puis rejoignons ensuite l'A6b.. jusque là tout va bien..nous nous étonnons même que cela reste très fluide..et nous arrivons près de Lyon..Nous nous arrêtons pour déjeûner, et c'est là que ça se complique...Déjà, le service traine en longueur dans cette chaîne de restaurants que nous connaissons bien pour nous y arrêter à chaque voyage lorsque nous prenons les autoroutes..nous arrivons là vers 12h15, et commandons...On attend...au bout d'un temps assez long, on nous amène le plat et la boisson..Et ensuite, rien..le temps passe, le monde envahit le restau...nous commençons à perdre patience..enfin, on nous amène le dessert et l'addition, et voyant que le garçon ne vient pas pour encaisser, je me lève et vais à la caisse..l'employée qui prend les règlements et à qui je dis que c'est bien longuet aujourd'hui, me rétorque : "mais vous avez mangé en 50 minutes madame ! et il y a du monde " 50 minutes, mon oeil ou alors c'est des minutes de coiffeur ! ...je lui fais remarquer qu'on est là depuis presque 2 heures ! Qu'il y ait du monde, c'est sûr..mais lorsque nous sommes arrivés, il n'y avait presque personne dans la salle, ou très peu de monde..donc question organisation, c'est pas le top..Bon, pendant ce temps là, le gros de la troupe nous a rattrappés sur la route .. et cela ne fait pas du tout notre affaire..
Nous repartons, et après Lyon, ça commence.. ralentissements, bouchons, l'enfer ! et la chaleur..Nous arrivons péniblement près de Valence, puis sortons de l'autoroute pour prendre la RN7, car on en a marre de l'autoroute..Et là, c'est pas mieux..nous traversons Livron au "cul à cul", en ayant le temps de nous faire distribuer des tas de prospectus pour des pubs concernant des restaus, spectacles, et autres joyeusetés du coin..La chaleur est vraiment intense..Nous cuisons à travers le parebrise, malgré la clim..
Enfin, nous arrivons à Bollène, et cherchons un hôtel, car il est 18h00..je n'en avais pas réservé à l'avance, ne sachant ni où ni à quelle heure nous arriverions..cela me servira de leçon..Tous les hotels visités sont complets..(Ils sont tous groupés autour d'un immense rond-point, près d'une zone industrielle)..Le coup de grâce vient du Campanile..J'arrive à la réception, chouette, il reste une chambre double.."C'est combien ?" 'la chambre pour deux personnes est à 140 € madame, sans les petits déjeûners" ! j'ai failli m'étrangler je lui dis que nous fréquentons souvent les Campaniles, et que celui-ci est le plus cher que nous ayons vu..Il me dit que ce sont leurs investisseurs qui fixent les prix .. "Ah bon, ben ils font fort..C'est encore plus cher que les Best Western qui sont d'une catégorie nettement supérieure"..Exit le Campanile de Bollène et son charmant gérant..
Bon, en attendant, on a pas d'hôtel pour cette nuit..si ça continue, on va dormir dans la bagnole, et ce n'est pas le mieux pour reprendre la route demain matin et faire les 400 bornes restantes..Dernier espoir, il nous vient de l'hôtel vu en dernier, elle non plus n'a plus de chambre disponible, mais elle appelle son collègue du "Formule1" de l'autre côté du rond-point, à quelques centaines de mètres de là..Il en reste une ! je demande qu'il la bloque jusqu'à ce qu'on arrive, dans les 5 minutes...Nous ne connaissons pas cette chaîne d'hôtel, n'y étant jamais descendus..et je crois bien que nous n'y remettrons jamais les pieds !..
Bref, nous arrivons à la réception dudit Formule 1, et le réceptionniste me dit "ha oui, ok"..bon, vous avez de la chance, c'est la seule qui reste..elle est en rez-de-chaussée, côté parking....Bon, d'accord..le prix est correct..dans les 45€.. il me demande si nous sommes déjà venus dans un "Formule 1", et si on connaît le fonctionnement.."ben non"..."alors : il n'y a pas de wc dans la chambre, et pas de douche, et pas de clim..si vous voulez, moyennant un supplément, on peut vous prêter un ventilateur" Ouhhhaa.. la totale !! Il doit bien faire 35°dehors..et la perspective d'aller me doucher dans la cabine collective...sortir en pyjama sur le palier, ou aller aux wc la nuit..., bref...je suis très très contente !! Mais faut faire avec, on a pas le choix..c'est la dernière chambre dispo, et il arrive encore des gens derrière nous ! Donc, je la prends, et tant qu'à faire avec petits déj..(ben là j'aurais dû m'abstenir car le lendemain matin on va encore être bien contents..)
Il nous donne le code de la chambre (oui, ce n'est pas une carte électronique, c'est un code à taper sur un clavier.. je vous dis pas la nuit, sans vos lunettes, surtout si vous n'avez pas pris le papelard avec vous ! mieux vaut en rire..) et nous entrons dans notre boite à chaussures..un lit de 2 personnes, avec un lit mezzanine au-dessus, un petit lavabo, une tablette avec la télé accrochée au mur au-dessus, des crochets-cintres fixés dans le mur pour mettre ses fringues, pas de placard, rien pour poser ses bagages...et cerise sur le gâteau, la fenêtre qui s'ouvre sur le parking, directement sur le capot de la première bagnole garée devant...le pied quoi ! Impossible de laisser la fenêtre ouverte, les gens sont pratiquement dans la chambre..Il faudra attendre la nuit noire pour avoir un peu de répit et ouvrir en grand..sinon c'était l'asphyxie assurée, de quoi défaillir..Heureusement qu'on avait quelques sandwiches que j'avais préparés le matin avant de partir, et de l'eau..nous avons mangé ça dehors. (Un peu rassis et tièdes les sandwiches..mais c'est mieux que rien ..) La perspective de ressortir pour aller dîner quelque part s'étant évanouie, lorsqu'on nous a dit qu'il n'y avait qu'au Campanile qu'on pouvait manger hi hi..la boucle est bouclée...beaucoup d'habitués font de même, ils amènent leur pique-nique, et s'installent sur les tables et chaises pas loin de la réception sur le parking.. Une chose est à signaler pour le seul bon point que je décerne à l'établissement..c'est extrêmement propre, et on dirait bien que tout est flambant neuf..
Une visite aux wc me renseigne sur l'endroit...Une cabine étroite, en plastoc, sur le palier, près de celle de la douche..Une chaleur à se trouver mal à l'intérieur, pas de fenêtre..j'imagine ce que ça peut donner quand on passe après quelqu'un qui a mangé des haricots ! Je peux vous dire que j'ai limité le nombre de fois où j'y suis passée hi hi !
A propos d'asphyxie, on y aurait aussi eu droit avec la fenêtre grande ouverte, à cause des vapeurs des moteurs de bagnoles qui entraient sur le parking à toute heure de la nuit, car les gens ayant réservé arrivaient à l'heure qu'ils pouvaient, certains vers minuit, voire plus, muni de leur code de réservation qu'ils avaient activé sur la borne extérieure..sans parler de ceux qui venaient fumer une clope près de notre fenêtre..et papoter..Comme nous n'avons pas fermé l'oeil de la nuit, nous relayant debout près de la fenêtre, chacun notre tour pour prendre une goulée d'air, (Il faisait encore plus de 25° dehors) nous avons pu suivre les évènements sur place..certains arrivaient encore ,essayant d'entrer sur le parking fermé, et s'adressaient au gars chargé de la sécurité, espérant obtenir une chambre, et repartaient dépités. L'un d'entre-eux, qui avait dû écumer tous les hotels avant celui-ci, et qui était fourbu et démoralisé, a demandé la permission d'entrer sa voiture sur le parking, afin d'y dormir avec sa femme..Il disait : "J'habite à Nice, je rentre chez moi...je n'ai jamais vu ça ! '" Pas une chambre de libre depuis Lyon!" et il demanda aussi s'ils pouvaient prendre une douche et un petit déj le lendemain matin, puisque les installations étaient séparées des chambres...Ce qui lui fut accordé.
Le lendemain matin, après cette nuit réconfortante et revitalisante, nous nous présentons pour le petit déjeuner, après avoir passé les bagages par la fenêtre (hé oui, c'était d'ailleurs ce que nous avions fait en arrivant, comme ça on faisait pas des détours à porter les sacs dans le couloir) et nous constatons que bien qu'indiqué commençant à partir de 7 h, rien n'est prêt..Une employée vient tout juste d'arriver, et d'enfiler son tablier pour mettre les machines en marche..Nous nous étonnons, et elle nous précise que le week-end, c'est à partir de 7h30 ! bon, ça s'arrange hein...on va pas encore perdre une demi-heure à poireauter, d'autant que le pain n'est pas livré et que ça a l'air hypothétique quant à l'horaire...Tant pis pour les petits dejs payés, on met les voiles..
ras-le-bol...nous prendrons un petit déjeûner sur l'autoroute, il y a tout ce qu'il faut là-bas...
Et en route vers le Sud...nous arriverons à Menton vers 15 h 30, après avoir déjeûner le midi à Cannes sur le port..et nous avons oublié notre mésaventure en admirant les superbes paysages traversés, le massif de l'Esterel et ses roches rouges, la mer bleu profond, les routes en corniche, les criques, le tout sous le soleil et le chant des cigales ...
Menton et notre hôtel, (celui-là rien à voir avec un formule1 ! ) ce sera pour le prochain article si vous voulez bien...
Merci de vos visites et commentaires..@ bientôt
Tags : chambre, bien, avons, nuit, petit
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Commentaires
Je compatis, c'est sûr que vous ne repartirez pas sur la route un samedi de juillet!
Nous dans la région c'est dans l'île de Ré que ça sature de gens immatriculés dans la région parisienne!
Un petit coucou ma Jackline, morte de rire, tu vois il n'y a pas besoin d'aller à l'étranger pour vivre des aventures burlesques... hi hi le formule 1 c'est spécial, mais j'y allais souvent quand j'étais jeune car pas cher.. quand au Campanile, ils vous ont pris pour des émirs... lol..
Heureusement Menton vaut le coup, c'est une ville magnifique.
Pour la carte d'identité c'est qu'elle n'était plus valide.. et il fallait 3 mois pour la refaire.. vive l'administration.. et ne plus comme c'est gratuit.. y a pas le feu au lac comme disent les Suisses..
c'est pour ça que j'ai du passer par le passeport avec l'appui de la préfecture pour que ça passe en urgence et là ils se bougent car ça leur fait entrer 86 euros dans la caisse de l'Etat.. Et en suisse ça ne rigole pas avec les dates..
belle journée et plein de bisous
note et clics.. ça a l'air de marcher de cliquer plusieurs fois lol..
chatou
bonsoir...quelle aventure pour venir dans le midi!l'hôtel à 140€ c'est exagéré pour ce genre d'établissements...les formule1 j'ai eu l'occasion de m'y arrêter...c'est propre...les sanitaires à l'exterieur c'est un peu génant mais je me dis que c'est pour dormir qques heures et aprés départ...le p'tit dej il vaut mieux le prendre dans un bar...c'est plus agréable ou alors j'ai un thermo chauffant,ce qui me permet de faire mon nescafé le matin et tu preds des biscuits...ça te permet de partir sans l'estomac vide...
c'est vrai qu'il y a du monde...le week end il y a les départs des touristes mais aussi les week-end des gens qui travaillent...en général les samedi/dimanche je reste à la maison ou je vais pas loin car il y a la foule...
il fait encore trés chaud...bonne soirée à toi bisous
Sur la superbe chanson de Trenet, tu me donnes envie de partir
(pour moi ce sera la Sardainge, la semaine prochaine)
bises
quelle épopée ! j'ai déjà vu les pancartes formule 1... heureusement que vous n'y êtes restés qu'une nuit ...
Merci pour le détail de tes pérégrinations provençales. J'ai bien aimé les détails sur tes lieux de séjour hôtelier. Bises et bon dimanche
Tu sais, j'ai beaucoup voyagé pour mon travail de compagnon. Il m'arrivait de faire Grenoble- Cherbourg, y passer une journée, puis faire Cherbourg- Strasbourg le lendemain. Pour manger ou dormir, nous sortions toujours de l'autoroute. De plus, en 43 ans de métier, nous arrivions à connaître certaines auberges, dont nous nous refilions l'adresse et numéro de téléphone entre compagnons.
Je suis aussi tombé dans des bouibouis, mais très rarement.
Belle journée à vous !
j'aime bien les vieilles rues de menton - c'est fruits confis, les parfums au citron - de bon souvenirs lointains - bisous fleuris du jour - bon dimanche
coucou jackline
J'ai pris quelques fois un campanille , mais à 140€ , c'est vraiment exagéré !!
Bisous
Pat
Quelle épopée Jackline..... 140 euros le campanile alors la je n'y crois pas.... Ils ont dû monter le prix parce qu'il ne restait qu'une chambre.... Il faut le savoir formule 1 c'est comme le camping mais plus cher. J'attends que tu nous racontes tes vacances à Menton. Bises
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Menton , je ne connais que les citrons ... de nom
prévu un jour d'aller la bas ,
gros bisous / IRIS