Toujours le 8 juin 2010, nous arrivons en début de soirée, par une chaleur écrasante (plus de 40° ) à Page,  en Arizona. Il est environ 19 heures, et l'hôtel  Le Travelodge, que nous découvrons (avec assez d'appréhension, car j'avais vu sur internet qu'il n'était pas terrible) me confirme bien que ce n'est pas un motel de grande qualité..Dommage, parce que juste de l'autre côté de la route, il y a un magnifique Best Western, et là je sais que tout est généralement très bien..mais bon, hein, faut faire avec ! Cet hôtel est vraiment très mal foutu..déjà, tout le monde s'emmêle les pinceaux avec le problème des clés et pour trouver l'endroit où se trouve la chambre attribuée..certaines sont complètement à l'extrêmité du motel, et en étage...

 

 

 

Après avoir cherché pendant un bon moment, en parcourant les coursives avec les valoches bien lourdes, et après être redescendus, et avoir arpenté le bazar, on finit par comprendre que la nôtre se trouve bien au 1er étage, mais à l'opposé de là où on cherchait (toujours le bol ) ..On a vu qu'il y avait une espèce d'ascenseur (un monte-charge plutôt) où on ne tient qu'à une personne, avec une  valise..mais ça on l'a vu après avoir grimpé à pince, en se farcissant les valises..Bref, tout ça met tout le monde de bonne humeur..la chambre est basique, ordinaire, la clim fonctionne mais fait un barouf d'enfer, et on a le parking d'un côté, et la cour de l'autre...Pas le temps de s'apesantir sur les détails, on verra tout ça plus tard..pour le moment, faut redescendre, car on nous attend pour dîner, et on est en retard sur l'horaire..

 

  

            Cet hôtel ne faisant pas restaurant, le repas étant prévu ailleurs, nous partons en suivant la guide, en descendant l'avenue déserte et très large, faisant un grand virage..le restaurant se trouve de l'autre côté..Il faut descendre environ sur 250 m, et traverser dans les clous s'il vous plait, sinon, les flics bien tapis et planqués au creux des fossés,  se font un plaisir de vous dresser un pv avec une amende..(ce que nous dit la guide)  puis il faut remonter l'avenue en virage, de l'autre côté sur la même distance...Nous entrons dans le restaurant (et je me souviens brusquement de ce que nous avait raconté un ami, qui avec sa femme sont allés au moins 19 ou 20 fois aux USA, et ont séjourné à Page plusieurs fois..il m'avait dit qu'il y avait un chanteur de folk, qui chantait comme une casserole pendant le repas, et faisait la quête après..) bingo ! Il est bien là..Dès l'arrivée, on nous fait traverser le resto, et passer en terrasse, et là...le chanteur gratouille sa guitare en bêlant, mais plus embêtant encore, il n'y a que 2 ou 3 tables de 4 personnes de libres...On nous a complètement oubliés..et on est 44 ! Pourtant la guide a téléphoné depuis le bus bien avant notre arrivée pour confirmer...

Branle-bas de combat dans le resto, on amène des tables de l'intérieur, on nous case comme on peut, avec des tables et chaises bancales, une nappe jetée à la hâte (qui s'envole avec le vent) et on prend les commandes de boissons..le menu était décidé d'avance même si oublié ! Ce repas fut une vraie purge ! c'était franchement pas bon, le poulet pas cuit, les légumes à peine décongelés..et en prime,

l'autre qui nous braillait dans les esgourdes !

Bref, on aurait eu hâte de se tirer de là...mais...le service était  d'une lenteur !! Le personnel pas content de faire du rab niveau horaires, ne se bouscule pas...Enfin, on paie nos boissons et on dégage...

Rebelote pour le chemin à faire..sauf, qu'on est Français nous hein...on sait que le plus court chemin, c'est la ligne droite..alors, juste après la sortie du virage, nous traversons en "crabe" comme ils nous appellent les ricains, et zou, on arrive de l'autre côté, sans avoir à faire la même gymnastique qu'à l'allée...On entre dans l'enceinte du Travelo, heu pardon, du Travelodge  et on se dirige vers nos chambres...d'autres personnes du groupe partis juste un peu avant nous sont dans la cour et discutent..et à ce moment, on voit une voiture de flics qui entre dans la cour.. on voit bien que s'ils pouvaient reconnaitre ceux qui ont traversé en dehors du passage piétons, ils les aligneraient...comme on est tous en groupe, et qu'on fait semblant de discuter, ils abandonnent et se barrent...Ouf, on a eu chaud..

Allez, on grimpe dans nos cages à poules, et dodo...

 

 

 

 

le lendemain matin, 9 juin 2010, nous aurons le petit déjeuner le plus nul de tout le circuit, et sans doute de tous les hôtels d'Arizona !..personne pour nous accueillir..une machine avec de l'eau chaude pour le café soluble, un bout de pain rond genre étouffe belle-mère, sur une assiette en plastique, un dosette de sucre et de lait, une dosette de confiture et de beurre et basta !! Avec tout ça ma petite dame, faut-il vous l'envelopper ?  de quoi tenir toute une longue matinée...tout le monde est en colère..

les tables sont à l'extérieur, sales, pleines de choses collantes..faut aussi faire le ménage ! Américan Holliday n'a pas bien assuré sur ce coup-là ! .

 

 

Heureusement, le programme de la journée va faire revenir la bonne humeur, et ce que nous allons voir est absolument fantastique...

Nous partons pour le Lake Powell et le plateau du Colorado 

 

 

Nous découvrons un paysage fabuleux, d'un contraste étonnant entre la rougeur des falaises de Glen Canyon et le bleu profond du lac.. Ce lac artificiel qui possède 3500 kms de côtes, est né de la construction du barrage de Glen Canyon qui fut terminée en 1966, soit 10 ans après son commencement. Il fallu cependant attendre 1980 pour que le lac atteigne son remplissage actuel. 

 

Nous avions opté pour un survol en Cessna, et ne l'avons pas regretté..Ceux qui ne l'ont pas fait n'ont vu qu'une toute petite partie du lac, près du barrage, autrement dit rien !.

Ce survol dans ce petit avion, qui dura environ 45 minutes, nous a permis de voir des sites complètement féériques, car sous le soleil, l'eau bleue du fleuve Colorado, sinuant dans les méandres des retenues naturelles, enchâssée dans des étendues de roches, orangées et jaunes faisait comme une multitude de  miroirs allant de la couleur turquoise au bleu marine, sertis dans des écrins.

 

 

 

 

Nous étions 3 couples, installés de chaque côté des vitres, dans ce petit espace, mon mari à côté du pilote, un jeune très pro et sympa..

Une fois donné les consignes de sécurité en anglais, nous décollons...et nous en mettons plein les yeux...

 

 

 

Les couleurs de ce gigantesque panorama sont somptueuses...cela va du rose en passant par le mauve, l'ocre, et toute la gamme d'une palette de peintre...trop beau !!

 

 

 

Nous avons vu aussi des bateaux, minuscules points blancs laissant une trace d'écume derrière eux, et aussi des marinas aménagées sans doute pour les riches américains qui ont une villa à proximité du site, ou qui viennent en vacances là..

 

  L'atterrissage se fit en douceur...et nous posons avec notre pilote pour la photo...

  

 

L'heure tourne, et il faut rejoindre le groupe qui lui est parti au barrage..nous faisons le tour de cet immense digue de béton, de dimensions impressionnante, quelques photos, et estimons que le survol valait vraiment le coup, même si un peu cher, car là, il n'y a pas grand chose à voir..le centre visiteurs permet de voir les photos de construction du barrage, et raconte les difficultés rencontrées par les architectes et techniciens..

 

 

Si vous voulez avoir les mêmes impressions que nous, je vous invite à découvrir le petit montage vidéo que je vous ai concoté..vous verrez, c'est assez impressionnant..

 

Après le survol du lake Powell, et du barrage, nous devons nous rendre à Monument Valley, car nous sommes attendus chez nos amis les indiens Navajos...mais cela sera pour l'article suivant, si vous voulez bien..

En attendant, je vous remercie de vos visites et commentaires..à bientôt