Le 20 avril, nous partons de l'hôtel annexe du Grand Jomtien, en direction de l'aéroport de Bangkok...Le départ de l'hôtel a lieu à 18 h00..

 Nous arrivons à l'aéroport à 19 h, alors que notre vol est prévu à 1h00 du matin... soit 6 heures plus tard..

Le parcours du combattant va commencer pour nous deux..mon époux et moi..Parce que si les autres membres de notre groupe, voyagent en majorité avec la Compagnie Lufthansa, avec une escale à Francfort ou Vienne, ou avec Thaï Airways , et repartent soit vers la Belgique, soit vers Paris, nous, nous partons sur Air China, via Pekin !

La compagnie Air China est connue pour ses retards importants sur ses vols...et ça va se confirmer hélàs..

Le terminal de Bangkok où nous attendons avant l'enregistrement des bagages (indication du comptoir) est blindé de monde ! Une vraie ruche..

 il est à peine 19h30, nous devons décoller à 1h00 du matin et nous avons 5h35 de temps de vol..

 

Enfin, le comptoir ouvre..nous enregistrons les bagages..et passons en zone duty free..

il y a aussi des kilomètres de couloir avant d'atteindre la partie contrôles de police et bagages à mains..

nous les passons ,et après avoir rangé nos affaires et remis nos vêtements, chaussures, etc.. allons vers les salles d'embarquement en empruntant ascenseurs, escalators, tapis roulants...

 

en suivant une kyrielle de couloirs, nous allons vers le numéro de porte figurant sur nos cartes embarquement..

..et arrivons dans une zone d'attente pour ce vol.. Il y a là des gens qui sont avachis sur les bancs, à moitié endormis, leurs bagages à mains entre leurs jambes..des familles avec enfants..et aucun européen..sauf nous !

Notre vol à destination de Pékin, un Boeing 737, dont le décollage est prévu à 1h00,  est affiché tout d'abord "retardé"..sans précision..puis nous voyons apparaître sur le panneau, le nombre d'heures de retard estimé...4 heures !!!  plus encore 20 mn..Le décollage est annoncé pour 5h20 du matin...

On est dégoûtés, très en colère..mais que faire ?...je m'installe en chien de fusil sur un banc, mon sac en guise d'oreiller, et je comate..Je suis vraiment très mal, j'ai de la fièvre...malgré les comprimés d'Advil que je prends à intervalles réguliers..et j'ai beaucoup de mal à respirer

Au bout des 4 heures 20, on voit enfin apparaître le numéro de la porte d'embarquement..faut s'y rendre et pour moi, c'est une épreuve..On remonte d'un étage, repasse encore des contrôles de sécurité, et on embarque ..

Les hôtesses à bord vont nous servir un plateau avec un breakfast,

puisqu'on nous a délivré un bon à Bangkok, afin d'avoir quelque chose à manger dans l'avion ! nous n'avions rien avalé en dehors d'un bout de pain de mie bien gras appelé pompeusement "croque monsieur", dans une boite en carton à l'aéroport, et une tranche d'ananas acide..

Nous débarquons à Pékin 5 h35 plus tard, plus une heure de décalage, il est donc aux environs de 11 heures du matin...et heureusement, les bagages doivent suivre...parce que là aussi, c'est un vrai parcours du combattant..

Nous traversons le terminal 3, de bout en bout ! des kilomètres de couloirs...je me traîne, je n'en peux plus...Notre vol à destination de Paris doit s'effectuer encore avec Air China, et décoller à 13h35.. Nous avons 11h15 de temps de vol jusqu'à Roissy, avec 6 heures de décalage en moins à l'arrivée...!

 

Nous arrivons en vue du guichet de l'immigration, en suivant les panneaux (transit)...des files d'attentes sont agglutinées devant ! principalement des russes...et la barrière de la langue ne facilite pas les choses...Nous montrons nos billets électroniques, et on nous renvoie dans la file !

Nous poireautons ainsi, debouts, pendant plus d'une heure...on commence à avoir des inquiétudes quant à attraper notre avion à temps...d'autant qu'on a encore tout le parcours à faire, sécurité, etc..et qu'on se doute bien qu'on va encore se taper des kilomètres de couloirs avant de trouver la salle d'embarquement !

Cet aéroport de Pékin (le plus grand aéroport du monde) me laissera un souvenir mémorable, tout comme celui de Bangkok, que nous connaissons maintenant par-coeur, l'ayant pratiqué 4 fois !! 2 fois pour la Thaïlande, et 2 fois pour la Birmanie (escales aller et retour) en mars 2014..

 

Après plus d'une heure d'attente, ayant assisté à des explications difficiles entre des femmes russes avec enfants, et les agents de comptoir qui conversent avec elles en anglais, leurs passeports présentant un problème, et aussi d'autre passagers de diverses nationalités, mais pas français, qui avaient des difficultés, on finit par dégoter un agent de comptoir qui parle un peu français, et qui nous dit : "mais vous êtes en transit, nous n'avez pas besoin de passer par l'immigration...prenez cette direction, et entrez dans la zone "passagers temporaires"..ou quelque chose d'approchant dans la formulation...Donc, on s'est farçi plus d'une heure de queue pour rien !!

Alors, on prend des couloirs larges comme des avenues, (encore !) et arrivons en zone de transit, contrôles de sécurité... on les passe, et arrivons à se poser une fesse sur un siège vers 13h00, en attendant l'embarquement dans l'avion..qui est à l'heure..ouf !

quelques minutes d'attente seulement, car c'est un gros porteur, et il est procédé presque immédiatement à l'embarquement par séries de numéros de sièges...Il était moins une qu'on le rate !!

Nous embarquons dans un Boeing 777-300ER, et l'équipage est charmant..

les hôtesses souriantes..ce qui n'est pas mon cas, car après une heure de vol, au moment de nous servir les plateaux repas (celui du déjeûner) je me sens tellement mal, que je vais défaillir..

je ne touche pas à mon plateau évidemment, et prend des grandes bouffées de ventoline qui ne me servent pas à grand chose !! Mes poumons sont saturés de glaires ..que je ne peux expectorer..Je passe les premières heures de vol dans le "cirage", on a en tout 11h15 de vol avec cet avion  ajoutés aux 5h35 du précédent vol, plus les 4 heures 20mn de retard de l'avion précédent, plus les 6 heures d'attente en arrivant à l'aéroport de Bangkok,..Faites le compte ! soit presque 27 heures de voyage

Une femme française assise sur un siège en bordure de couloir me voyant dans un tel état, se lève et vient me voir..Elle me dit qu'elle est chirurgien..elle me prend le pouls, et me dit, que mon rythme cardiaque est trop rapide et que je suis en hypoxie ...il faut me mettre sous oxygène...Elle appelle le chef de cabine, qui ne parle pas français, mais en anglais, elle lui dit qu'il faut me placer sous oxygène..L'hôtesse me fait lever et m'amène à l'avant de l'avion sur une place non occupée, proche de la première classe..

puis le chef de cabine amène la bouteille d'oxygène, qu'il raccorde à un masque, en réglant le débit, et je me sens déjà mieux au bout de quelques minutes..deux asiatiques (des chinois sans doute) un homme et une femme, me prennent les mains et me massent à des endroits stratégiques..ils finiront par me faire des marques rouges, tellement ils me malaxent les mains ! Mais ils sont très souriants et gentils.. Je finis le vol sous oxygène, et beaucoup plus détendue.. je m'assoupis quelques instants...La bouteille d'oxygène est vide quelques minutes avant d'atterir..Le stewart me demande s'il faut en mettre une deuxième en service, je lui dis que non...Mon mari resté en arrière dans l'avion est mort d'inquiétude...Un grand merci à cette femme médecin-chirurgien, qui m'a sans doute sauvé la vie..

Avant d'arriver à Roissy, il est servi un autre plateau repas auquel je ne toucherai pas non plus..

puis pendant la descente (je ne me suis même pas rendu compte qu'on descendait..tellement j'étais dans les vaps ) le chef de cabine me proposera en anglais d'appeler un fauteuil roulant à la descente de l'avion...mon mari acquiesse..les hôtesses me disent de rester assise pendant l'évacuation des passagers, qu'on va venir me chercher...L'avion atterit à Roissy, terminal 1 à 18h40 heure locale, soit 6h en moins par rapport à la Chine (bonjour les décalages horaires..)

Sauf que pour le fauteuil roulant, ça ne se passera pas comme prévu..Une française, une espèce de folle hystérique et gesticulante, faisant partie du personnel de Roissy, nous dira qu'il me faut impérativement évacuer l'avion, que c'est elle la chef, et que personne ne l'a prévenue..c'est elle qui doit demander le service d'un fauteuil roulant et pas l'équipage de l'avion..une autre dame, qui a du mal à marcher, elle aussi attend un fauteuil roulant..sauf qu'elle ne l'a pas écoutée, est restée assise à l'arrière, près d'une hôtesse et qu'elle est sortie par l'arrière de l'avion..le fauteuil roulant était là quelques minutes après !

 

La folle exigera qu'on dégage la sortie de l'avion, et qu'on monte le couloir de la passerelle, sauf que je n'arrive pas à marcher...manquant d'air..mon mari piquera une crise historique, en décrétant qu'il allait porter plainte contre cette foldingue,  si elle ne trouvait pas immédiatement une chaise roulante (elle avait un badge avec son nom) et crachotait dans son talkie-walkie..du coup, elle est entrée dans un bureau attenant à la sortie du couloir-passerelle, à sorti une chaise à roulettes de bureau, qu'elle nous a amenée, et je me suis assise dessus, poussée par mon mari, qui portait son sac à dos de 7 kg, plus mon sac, jusqu'au bout du couloir passerelle..

arrivés là, la fille nous a fait entrer dans une zone de passagers en attente de quelque chose..et au bout d'une bonne demi-heure, un gars est arrivé avec un fauteuil roulant...Très gentil et prévenant...

Il nous a dit que ce service est gratuit et qu'il est très souvent demandé, mais que ce sont les dispacheurs (comme la folle) qui les demandent...oui, problèmes de communication on dirait hein...ou mésentente avec l'équipage.. Quand j'y repense, je me dis que ça relève vraiment du cauchemar éveillé..

On a pris l'ascenseur et j'ai traversé toute la zone de retrait de bagages en fauteuil, et mon mari les a mis sur un chariot..

direction la sortie, passage aux douanes, par un chemin détourné, les douaniers n'ont rien demandé, (ils ont l'habitude de voir des éclopés en fauteuil roulant accompagné d'une personne de l'aéroport qui signale le problème médical) et nous ont laissé passer..

Direction les taxis...

la température m'a cueillie...il devait faire dans les 18°à peine, dans les courants d'air.. 

nous avons remonté toute la file d'attente, et l'assistant du fauteuil roulant à fait valoir une priorité médicale urgente...nous sommes montés dans le taxi, on a donné un pourboire à notre gentil assistant fauteuil, et direction la maison..

Où je me suis couchée après les 26 heures 50 mn de voyage retour !! Comme c'était les vacances scolaires chez nous, les médecins étaient en vadrouille..j'ai réussi à en joindre un le lundi matin, qui s'est déplacé tout de suite, (je le connais et il me connait) et il m'a fait une lettre pour les urgences de l'hôpital, en expliquant mon cas..qui était grave.. hypoxie sévère, râles à l'auscultation, cliquettements, fièvre...etc...forte présomption de pneumonie.. qui se révelera être une double pneumonie..

Mon mari m'a amenée aux urgences, et on m'a prise en charge immédiatement..salle de déchocage,(venant d'un pays asiatique, ils craignaient beaucoup de choses) oxygène, gaz du sang, radios pulmonaires, analyses diverses..il s'avère que tout était très mauvais...je suis restée en soins intensifs pendant 14 heures, puis on m'a transférée là où il y avait de la place, en cardiologie...J'ai pu enfin avoir un lit, et dormir une heure ou deux..Puis on m'a tranféré en pneumologie, où je suis restée pendant 3 semaines, avec perfusions antibiotiques, et divers analyses chaque jour !!, sans parler des radios, gaz du sang (ouille que c'est douloureux ! ) et fibroscopie pulmonaire  etc.. Je suis rentrée à la maison, 3 semaines plus tard, encore sous oxygène 24 h sur 24...avec réduction progressive du nombre de bars...J'ai gardé l'oxygène pendant deux mois encore, la nuit..Avec kiné respiratoire à domicile..

Dire que je me souviens de mon voyage en Thaïlande, serait un euphémisme !! Vous comprenez pourquoi...heureusement que les autres voyages, faits avant, et après, se sont déroulés normalement..

Un courrier recommandé envoyé à l'agence de voyages et au T.O demandant une indemnisation pour les 26 heures de voyage retour, via Pekin, qu'on nous avait imposé, moyennant un supplément de 250 euros par personne () sous prétexte que Lufthansa n'assurait plus la liaison Bangkok-Paris, et qu'il fallait passer par Air China (argument qui s'est révélé faux..) ainsi que le fait de n'avoir pas été logés dans l'hôtel figurant dans le descriptif du circuit à Jomtien, est resté sans résultat, sauf à me dire, que j'étais sûrement malade avant le départ !! et qu'ils n'étaient pas responsables des aléas des transports aériens...Quant au problème de l'hôtel, ils arguent que c'était bien le bon hôtel, sauf qu'il n'y avait plus de place dans le bâtiment principal...bref, sont blancs comme neige..et l'agence locale, qui a bien "tiré les marrons du feu", s'en est sortie sans encombre, avec son guide nul.. 

  Quelle mauvaise foi !!  concernant ma pneumonie, d'autres aussi ont chopé aussi des coups de chaud/froid et maux de gorges, à cause des clims,mais moins sévères, car moins fragiles que moi avec mon asthme chronique..Ces climatiseurs sont des nids à bactéries, et les filtres sont si encrassés qu'ils tiennent debout !!  Les différents types de bactéries vont de celles de la légionnellose, à d'autres, provoquant des infections pulmonaires aussi graves et souvent mortelles...Il va s'en dire que nous ne partirons plus jamais avec Voyamar. Ainsi s'achève ce voyage qui aurait pu être un vrai plaisir, dans ce beau pays

où nous avons vu de très beaux endroits, des gens souriants et gentils..

Je vous laisse regarder les photos.. @ bientôt