Le lendemain, samedi 4 novembre 2011, nous partons après le petit déjeûner pour reprendre les visites sur Mahabalipuram...Cette fois-ci, nous chargeons les bagages dans le bus, car nous allons ensuite continuer vers Pondichery..

Le bus de tourisme que l'agence locale a enfin trouvé, (qu'elle a fait venir de Pondichery), correspond d'une part au nombre de passagers, et au nombre de leurs bagages, cette fois, c'est ok

Nous voici repartis vers Mahabalipuram et le site des Ratha pour finir les visites..

des reliefs rupestres en plein air illustrent un épisode populaire de l'iconographie de Shiva, celui de la descente du Gange : à la demande du sage roi Baghirata, Shiva ordonna au Gange de descendre sur terre et de nourrir le monde. Toutes sortes d'êtres légendaires s'y déploient, comme les Gandharva, musiciens célestes, les Apsara, nymphes merveilleuses, danseuses et muses des dieux, au milieu d'une faune peuplée d'éléphants, de lions, d'oiseaux.. Lorsque les premières lueurs de l'aube, ou la lumière du soleil couchant frappent la fresque, elle prend un aspect féérique..

 

Cette gigantesque fresque, de 27mètres de long par 9m de hauteur, est creusée et sculptée à même les roches de granit qui couvrent la colline..

Les sculpteurs ont utilisé les fissures naturelles de la colline pour suggérer cet événement cosmique auquel assistent une foule de dieux, de déesses, de personnages mythiques (Kinnara, Gandherya, Gana, Naga et Nagini) et d'animaux sauvages ou domestiques.

Nou cotoyons beaucoup d'indiens, venus en famille, admirer ces chefs-d'oeuvre de leur patrimoine culturel classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO

de nombreux singes vont et viennent à proximité, quémandant de la nourriture...je ne les aime pas trop, ou alors de loin ..

Puis nous reprenons la route, en direction de Pondichéry...Sortie des faubourgs de Mahabalipuram, toujours aussi encombrés...

 nous arrivons dans la campagne...scènes de travaux des champs...repiquage du riz...

Nous nous arrêtons dans un village, pour visiter une école primaire publique...Il commence à pleuvoir, et rapidement, ce sont des trombes d'eau qui s'abattent sur le bus...Les chemins se transforment en gigantesques mares...

Non loin de l'école, il y a un réservoir d'eau et une sorte de bassin, qui sert de lavoir, et un peu à tout..j'y verrai des femmes en sari, entrer là jusqu'à la taille, leur linge à laver sur la tête, et savonner le linge sur une planche de fortune, puis le rincer, toujours immergées dans la flotte, se savonner les cheveux, et ressortir de là, trempées comme des soupes !...La température dehors permettra le séchage rapide..

Bon, il faut quand même sortir du bus...la pluie s'est arrêtée, une brume  de chaleur enveloppe tout le village..la journée d'école va commencer pour les enfants ..Ils arrivent sur le chemin, mais beaucoup sont déjà dans la cour..en uniformes..jupe bleu marine et chemisier blanc pour les filles, pantalon ou short beige et chemise blanche pour les garçons.. 

Certains sont de familles plus riches que d'autres...les filles ont des bijoux ou des collifichets qui dénotent plus de moyens ..

(les enseignants)

Dans la cour de l'école, les enfants en cercle, face aux professeurs, font une prière, remercient Dieu de pouvoir être à l’école, puis c'est le moment de la levée des couleurs, le drapeau hissé, le salut au drapeau .

La signification des trois couleurs du drapeau national est la suivante :

• l’orange représente l’hindouisme,
• le vert l’islam,
• le blanc les religions minoritaires,
• la roue bleue au centre est le Chakra, symbole du progrès cosmique.

L’hymne national est religieux, il s’agit d’un poème de Rabindranath Tagore qui honore la victoire au maître des destinées de l’Inde; on le chante chaque matin à l’école, lors du lever des couleurs.

puis, c'est l'hymne au Tamil Nadu et les phrases rituelles d'engagement vis à vis de l'école et des professeurs  ...

(l'enseignante qui supervise les opérations)

Une grande fille, qui a le journal du jour dans les mains, lit les nouvelles importantes, celles de l'Etat, le Tamil Nadu, où nous nous trouvons...

L'Inde est une fédération regroupant 28 Etats, et 7 Territoires..Ici, c'est l'Etat du Tamil-Nadu, le pays des Tamouls, la capitale est Chennai, (ex-Madras) , il comporte 30 districts, et environ 70 millions d'habitants...ce n'est pas l'Etat le plus peuplé d'Inde, mais un des plus riches, et celui le plus  industrialisé...et le Territoire le plus proche est celui de Pondichéry

Puis, les enfants entrent dans leurs bâtiments, et leurs classes, en rangs, suivis par leur professeur...

On voit qu'ils sont très attentifs, et studieux, malgré le manque de moyens en matériel et installations.. Ils sont fiers de répondre aux questions de leur enseignant...

en plus des matières générales, et de l'Hindi, la langue officielle du pays, (il y a plus de 17 langues officielles en Inde, sans compter les langues régionales et les dialectes), on leur enseigne aussi le Sanskrit, et l'anglais, qui sert dans tout le pays pour bon nombre de professions, y compris le commerce, l'informatique, la justice.. Leur langue régionale est le tamoul

les enfants sont mélangés dans les classes, comme en occident, filles et garçons...seule obligation, l'uniforme...cela coûte déjà cher aux familles...

On voit qu'ils ont soif d'apprendre, afin de pouvoir ensuite continuer des études supérieures, s'ils ont la chance de bénéficier de bourses d'études..seuls les meilleurs pourront en obtenir une..

Notre présence les dissipe un peu, mais ils sont tellement contents de voir des étrangers...les dons en petit matériel (stylos, cahiers etc..sont très appréciés) et aussi quelques oboles pour le fonctionnement de l'école en roupies...

Dans les petites classes, les enfants participent à des activités ludiques éducatives..

 

A proximité de l'école, se tient un très grand hangar, près du lavoir et du petit autel...et il y a une cérémonie religieuse de purification...les villageois y participent (surtout les femmes, les hommes sont là pour manier le tambour, et procéder au rituel.). Une procession arrive, avec à sa tête, une femme tenant une gerbe de fleurs..elle danse..

on la fait avancer près du brûlot où on a mis de l'encens qui dégage de la fumée, entouré d'offrandes et de pétales de fleurs...et on la fait s'agenouiller devant..

qu'a-t-elle donc à se faire pardonner cette pauvre femme ?...Est-ce une séance de désenvoutement ? d'éxorcisme ?...ou que demande-t-elle aux Dieux ?...mystère...En tous cas, elle se met aussi de trucs dans la bouche, s'agite et se prosterne plusieurs fois devant la soucoupe où brûle la flamme...

qu'est-ce qu'ils lui font avaler ?....

La condition sociale des femmes en Inde est toujours aussi mauvaise, malgré les différentes lois qui existent dans le pays..La dote est interdite officiellement, mais elle existe toujours de manière sournoise, même dans les grandes villes..Ce sont les belle-mères les plus acharnées à la réclamer, avides d'argent et de biens matériels..les mariages arrangés sont toujours majoritaires, même pour les filles qui ont fait des études, et travaillent  c'est très difficile de résister à la famille, et aux notions de castes.. Quand à la démographie, depuis que l'échographie a été mise en place dans les centres médicaux, on ne compte plus les avortements en cas de grossesse pour une fille..Ce qui va être dramatique bientôt pour le pays, le nombre de garçons étant largement majoritaire pour le nombre de filles..

...Nous ne comprenons pas grand chose à ce rituel, sauf qu'il est rythmé avec force battements de tambours...Notre guide interrogé, qui est catholique, nous parle de séance de spiritisme..sans plus..Quelques villageois sont installés là, comme au spectacle..Une femme donne même le biberon à son bébé..

Nous reprenons notre route en direction de Pondichéry, où nous arriverons à notre hôtel, après avoir traversé la circulation intense de cette ville, sur le coup de 13 heures...juste pour le déjeûner...Je vous emmenerai en visite dans Pondichéry , dans le prochain article..en attendant, je vous laisse regarder le diapo, et la petite vidéo de l'école, et de la séance de spiritisme..

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A bientôt